Ce mardi 30 avril 2025 à partir de 10h30, le personnel médical et les agents de terrain de GRAM ont eu le privilège de participer à un briefing enrichissant sur les soins palliatifs, animé par la Dr. Vivuya Christevie, médecin spécialiste en santé publique et soins palliatifs. L’objectif principal était de renforcer la compréhension et la sensibilisation autour de l’approche palliative, tant au niveau clinique que communautaire.

Les soins palliatifs ne cherchent pas à guérir ou prolonger la vie, mais plutôt à soulager les souffrances — qu’elles soient physiques, psychologiques, sociales ou spirituelles — des patients atteints de maladies graves ou incurables. Ils reposent sur quatre piliers fondamentaux : le respect de l’autonomie du patient, une approche humaine et empathique des soins, la proportionnalité des traitements selon l’état du malade, et le refus de l’acharnement thérapeutique.
Cette approche concerne aussi bien les adultes que les enfants souffrant de maladies comme le cancer, le VIH, les complications cardiovasculaires, le diabète, la drépanocytose, la malnutrition, les pathologies gériatriques, neurologiques ou encore les troubles néonatals. Les soins peuvent être initiés dès le diagnostic et se poursuivent jusqu’à la fin de vie, voire au-delà, en accompagnant les familles dans le deuil.
La prise en charge comprend le contrôle de la douleur et des symptômes, un accompagnement psychosocial et spirituel, une communication adaptée, le soutien aux familles, ainsi qu’une coordination efficace avec les autres services de soins.
Malgré leur importance, les soins palliatifs restent largement inaccessibles. Dans le monde, seuls 14% des patients qui en ont besoin y ont accès. En Afrique, les chiffres sont encore plus alarmants. Au Kenya, moins de 5% des enfants concernés reçoivent ce type de soins. En RDC, quelques structures comme l’hôpital Heal Africa, la Charité Maternelle de Goma ou l’ex-CUK assurent ce service, mais l’offre reste très limitée.
Un message fort a marqué ce briefing : tout le monde peut contribuer à soulager la souffrance humaine. Avec un peu de formation, de la compassion et une écoute sincère, chacun peut faire une différence. Les relais communautaires, les leaders religieux et les familles ont un rôle crucial à jouer dans la diffusion et l’appropriation de cette approche.
Il ne faut jamais dire à un patient : « il n’y a plus rien à faire ». Comme l’a rappelé Dr Vivuya, il y a toujours un geste, une parole, une présence qui peut apaiser. Les soins palliatifs ne sont pas une résignation, mais une réponse humaine et digne à la douleur.